mardi 30 janvier 2007

Declaration d Askapena

Non à la criminalisation de la solidarité!

Hier, les gendarmes sont entrés dans les locaux de Radio Pays/Txalaparta Irratia qu'ils ont fouillés de fond en comble de 12 h à 15 h.

Askapena condamne avec force cet acte répressif contre la liberté d'expression, précisément dans la République jacobine qui se vante d'être "un exemple" en matière de libertés. Les deux Etats prétendent couper les liens existants entre les peuples en faisant usage de la prison et de la censure.

Nous situons cette attaque contre la solidarité dans une série préoccupante d'actes répressifs. En effet, nous avons dans notre mémoire proche l'arrestation à Donostia du journaliste solidaire Sébastien Bédouret et les tortures et le montage des gardes civils. Deux semaines plus tard, dimanche dernier précisément, les "amis d'Euskal Herria" se rassemblaient à Paris en faveur de la poursuite du processus de paix en Euskal Herri : 16 personnes contrôlées, arrêtées, menottées, et emmenées au commissariat dans un car. Et de nouveau aujourd'hui, ils entrent dans les locaux de Radio Pays/Txalaparta Irratia.

Radio Pays est un porte-voix et un lieu de rencontre pour beaucoup de nations sous domination de l'Etat français, pas seulement pour la basque avec Txalaparta Irratia, mais aussi pour l'Alsace-Lorraine, la Bretagne, les Pays Catalans, la Corse, la Flandre et l'Occitanie.

Avec ces attaques, ils veulent effrayer et limiter la Solidarité internationaliste, mais tout ce qu'ils réussiront à faire c'est accroître la solidarité et la complicité entre les peuples opprimés, aujourd'hui plus que jamais nous nous sentons frères et soeurs des nations opprimées de tous côtés, aujourd'hui nous, peuples opprimés, clamons plus fort que jamais :

Une multitude de peuples, une seule lutte!
Vive les peuples du monde en lutte!

Askapena
23 janvier 2007

Radio-Pays craint que le travail de Sebas Bédouret ne soit sali. Article de GARA

Mardi dernier, la police française est entrée dans les locaux parisiens de Radio Pays/Txalaparta Irratia, à la suite de l'arrestation et de l'incarcération pour "collaboration avec ETA" du président et animateur de cette station, Sébastien Bédouret. Les membres de cette radio ont sorti hier un communiqué qui mentionne la perquisition de la police et dénonce ce procédé.

Ce communiqué dénonce le fait que les policiers ont emporté une clé, une lettre, une enveloppe, une cassette et une chronique écrite en 2004 par Sébastien Bédouret lui-même. Dans celle-ci, le journaliste informait d'une action menée sur les plages d'Euskal Herria par des centaines de personnes en plein été. Il avait lu ce texte dans une tribune intitulée "Coups de gueule".

Ils ont également dénoncé la crainte des collègues de Bédouret qui estiment "dangereux" pour le président de la radio qu'une phrase soit sortie de son contexte. "Nous connaissons les petits arrangements lexicaux dans les procédures antiterroristes", dénoncent-ils.

Même si un procureur a affirmé qu'il existe plusieurs types de lutte, cela ne rassure pas les membres de Radio Pays qui ajoutent qu'ils craignent que Bédouret ne soit poursuivi pour "délit d'opinion".

Les membres de la radio dénoncent le procédé de l'Etat français, qui, "au lieu de s'inquiéter du sort de l'un de ses ressortissants, décide d'ouvrir sa propre enquête, toute acquise à la culpabilité de Sebas non encore jugé".

Gara 26 janvier 2007

jeudi 25 janvier 2007

COMMUNIQUE DE RADIO PAYS du 23 janvier 2007 :

Une perquisition a été réalisée dans nos locaux mardi 23 janvier à 09h du matin. Le Vice-Procureur de la République de la section antiterroriste du Tribunal de Grande Instance de Paris était mandaté pour procéder à cette perquisition dans le cadre de l'enquête ouverte par Paris à l'encontre de notre Président et animateur Sébastien Bédouret pour collaboration avec ETA, association de malfaiteurs et préparation d'actions terroristes à Paris.
Ont été mis sous scellé une clef, une lettre, une enveloppe, une cassette audio et... une chronique rédigée par Sebas en août 2004 ! Elle trainait un peu isolée sur le bureau de l'ordinateur comptable dans lequel Sebas rangeait ses papiers administratifs. Dans cette chronique, il parlait d'actions d'information menées par certains militants sur les plages du Pays Basque en plein été. Cette brêve était lue par Sebas lui-même au cours de ses émissions Txalaparta où il se laissait aller à exposer ses rêves et ses colères. Cette tribune libre s'appelait « Coups de gueules ».
Une seule phrase de cette tribune détournée de son contexte peut s'avérer dangereuse pour Sebas. Nous connaissons les petits arrangements lexical dans les procédures antiterroristes. Même s'il existe plusieurs types de lutte, comme l' a précisé un auxiliaire du Vice Procureur pensant soulager notre inquiétude quant à la mise sous scellé de ce document, nous nous inquiétons des suites données à cette affaire. Sebas victime du délit d'opinion ? Cela nous semble clair vu d'ici.
Enfin, au lieu de s'inquiéter du sort de l'un de ses ressortissants, la France décide d'ouvrir sa propre enquête, toute acquise à la culpabilité de Sebas non encore jugé, collaborant de fait explicitement avec les autorités espagnoles.

Au nom de la l... pour les droits de la personne et du droit à l'information.

La rédaction de Radio Pays.

Radio-Pays
BP 136
93103 Montreuil Cedex
www.radiopays.org
Mèl : info@radiopays.org

mercredi 24 janvier 2007

La police française perquisitionne Radio Pays, article de Gara

La police française a fait irruption hier dans les locaux de Radio Pays / Txalaparta Irratia et les a perquisitionnés "de fond en comble" pendant trois heures, comme en a informé Askapena dans un communiqué de presse. L'organisme internationaliste, qui a noté que les agents n'avaient rien emporté, a expliqué que l'entrée dans le local s'est produite vers 12 h 00 et que la perquisition s'est prolongée jusqu'à 15 h 00.

Cette opération est en relation avec l'arrestation puis l'incarcération de Sebas Bédouret, journaliste de Radio Pays / Txalaparta Irratia, arrêté par la Guardia civil le 6 janvier à Hernani quand il se rendait, avec le reste des membres d'une délégation internationale, au vélodrome d'Anoeta pour assister à l'acte que prétendait célébrer le mouvement pro-amnistie. Le juge de l'Audience nationale Ismael Moreno, devant lequel Bédouret a dénoncé avoir été torturé lors de la période d'incommunication, l'a accusé de "collaboration avec ETA".

Par rapport à l'action d'hier, Askapena dénonce "cet acte répressif contre la liberté d'expression, précisément dans la République jacobine qui se vante d'être 'un exemple' en matière de libertés". Pour eux, les Etats français et espagnol prétendent "couper les liens existants entre les peuples en faisant usage de la prison et de la censure".

"Tout ce qu'ils ont réussiront à faire"

Par rapport à ce qui s'est passé dans les locaux de la radio, "cela fait partie d'une série préoccupante d'actes répressifs"; l'organisation cite l'incarcération de Bédouret et "les tortures et le montage de la Guardia civil", l'arrestation [à Paris], dimanche dernier, d'une quinzaine de personnes qui participaient à un rassemblement dans le cadre de l'initiative solidaire "Euskal Herriko lagunak".

Après avoir rappelé que Radio Pays est "un porte-voix pour beaucoup des nations soumises par l'Etat français", Askapena affirme que, "avec ces agressions, ils veulent effrayer et limiter la solidarité internationaliste, mais tout ce qu'ils réussiront à faire c'est accroître la solidarité et la complicité entre les peuples opprimés".

Source : Gara (2007-01-24)

mardi 23 janvier 2007

Declaration de soutien occitan

Libertat tà Sébastien Bédouret! Libérez Sébastien!

Anaram Anaram Au Patac movement revolucionari de l'esquèrra occitana
16 janvier 2007

Anaram Au Patac dénonce l'arrestation du journaliste, citoyen français, Sébastien Bédouret, le 6 janvier dernier a Donostia/San Sebastián, au Pays Basque sud.

Sébastien Bédouret est l'animateur de l'émission de Txalaparta Irratia sur Radio Pays à Paris. Tous les mardis, il présente l'actualité d'Euskal Herri et permet aux familles de passer des messages aux prisonniers politiques.

Samedi 13 janvier était prévu à Anoeta à Donosti un meeting en faveur de l'amnistie des prisonniers politiques basques. Ce meeting a été interdit par le pouvoir espagnol et s'est transformé en manifestation.

Membre de la délégation internationale de soutien à la manifestation d'Anoeta, il est reproché à Sébastien Bédouret la détention d'un exemplaire de ZUTABE, revue de ETA. La Guardia Civil s'est une fois de plus rendue responsable de trois jours de mauvais traitements et de torture ayant amené à une fausse déclaration.

Nous souhaitons également rappeler la situation d'Inaki de Juana, en grève de la faim depuis le 7 novembre 2006. Il a été recondamné à 12 ans de prisons pour des articles parus dans la presse, quelques jours avant sa libération. Iñaki de Juana est nourri de force et risque tous les jours la mort.

Anaram au Patac demande la libération immédiate de Sébastien Bedouret et d'Inaki de Juana.

Une émission de Radio sur CKUT Montréal.

http://jule.free.fr/En_profondeur-Pays_Basque-Sebastien_Bedouret.mp3

lundi 22 janvier 2007

Manifestation pour Sebas interdite : Déclaration du comité de soutien au peuple basque

Le dimanche 21 janvier 2007, à quatorze heures il y avait un rassemblement à la Place du Châtelet à Paris, dans le cadre des actions menées dans toute l'Europe, par les amis et amies d'Euskal Herria, pour appuyer le processus démocratique de résolution du conflit et dénoncer la détention et incarcération de Sébastie Bédouret et la situation d'Iñaki de Juana Chaos.
Avaient été mises en place les panneaux avec le photos des prisonniers et prisonnières politiques basques et deux banderolles avec les inscriptions qui suivent : « 700 prisonnier(e)s politiques basques, pourquoi votre silence ? Iñaki askatu ! » et « PAYS BASQUE, DEMOCRATIE OU GUERRE ? », en plus de drapeaux basques (Ikurriñas) et affiches en tissus pour le rappatriement des prisonnier(e)s basques au Pays basque (Ikurras « euskal presoak, euskal herrira »).
Nous étions seize personnes, des gens des deux comités de solidarité basque de Paris, du comité de soutien à Sébastien, des auditeurs de radio txalaparta, une personne de Partenia (l'Eglise alternative de Monseigneur Jacques Gaillot), des militants solidaires de différentes provenance (sans papiers, anti-nucléaires, etc.).
Au bout d'une heure, vers quinze heures, une soisantaine de gendarmes mobiles qui venaint de Villeneuve d'Ascq, équipés à la « robocop » sont arrivés au pas de course entourant les personnes présentes. Nous avons commencé à crier : « Liberté pour Iñaki, Liberté pour Sébastien, Liberté pour le Pays basque ! », et à lire le texte qui était en train d'être distribué et recevant des signatures en faveur du »dialogue et la négociation ».
Sans avoir eu le temps de finir la lecture du texte, la police a embarqué toutes les personnes présentes, toutes ont été fouillées, avec fouille des effets personnels à plusieurs reprises. Les hommes ont eu les mains attachées dans le dos. Ils ont fait monter les seize personnes dans un car policier, et les a amenées aux sous-sols du commissariat du 11ème arrondissement, où elles ont été retenus environ pendant environ trois heures, pendant que se réalisait les contrôles d'identités de toutes les personnes. Avant d'être libérées, la police présentait à chacune des personnes une attestation de détention et remise en liberté, que la majorité des personnes n'a pas signé.
En voyant la criminalisation de la solidarité, toutes les personnes se réaffirmé dans leur engagement pour le soutien d'Euskal Herria